ZAC Gramont : le projet du Grand Toulouse s’affine.

Le nouveau projet

Comparé aux grandes lignes présentées il y a plus de six mois, ce nouveau projet présente de grandes évolutions :
 le grand boulevard circulaire, qui ne débouchait nulle part a disparu au profit d’une voirie à la mesure de la commune ;
 l’aménagement des différentes zones respecte davantage le cadre naturel de la zone que précédemment. On note ainsi un meilleur respect des espaces boisés et des chemins existants, et une meilleure prise en compte des contraintes liées au relief et à l’hydrographie ;
 le bureau d’étude affiche dans son parti d’aménagement une péroccupation certaine pour les aspects liés à l’environnement, notamment à travers la gestion de l’eau, que ce soit pour la collecte des eaux pluviales, la mise en place de noues pour la régulation de l’écoulement, ou le choix de végétations économes en eau ;

En regard de ces éléments, clairement positifs, subsistent néanmoins quelques éléments posant questions.

Des infrastructures insuffisantes

Avec ce nouveau projet, la quantité de logements a été revue à la hausse. On se souvient de l’analyse faite par le bureau d’étude Transitec, qui montrait l’engorgement de trafic routier que subirait la commune avec l’afflux de poupulation sur Gramont, et en l’absence d’une voirie de contournement de Balma. Cette analyse avait conduit à réduire l’envergure du projet initial de 1300 logements à 1000, ainsi que la surface de bureaux, ce qui permettait au Grand Toulouse de s’affranchir de la réalisation d’un boulevard de contournement, et de se "contenter" de re-dimensionner les échangeurs de Gramont et de Balma.

Or, après six mois d’absence totale de communication sur l’avancement du projet, une nouvelle copie est proposée, qui reprend l’ambition du projet initial en surface de bureaux et en logements, mais sur un terrain réduit. Les conclusions de Transitec auraient-elles été oubliées ?

M. le Maire a bien rappelé que des études sur un boulevard de contournement ont été lancées, mais ce boulevard sera loin d’être réalisé (s’il l’est un jour) quand les premières constructions de la ZAC s’élèveront.

Le parti de la hauteur

Comment construire plus de logements et de bureaux sur une surface réduite ? Par un parti pris de construction sur quatre étages, aussi bien pour les logements que pour les bureaux.

Il est clair qu’une construction en hauteur est plus économe d’espace, et se place mieux dans une démarche durable que de la construction individuelle. Pour autant, il nous semble important de nuancer cette démarche afin de veiller à une bonne intégration avec les quartiers voisins, et avec le relief de la zone : bâtir des immeubles sur les crêtes ne préserverait pas le caractère du lieu.

Un calendrier trop serré pour consolider une démarche développement durable

La municipalité, tout comme le Grand Toulouse, ont entrepris des démarches de développement durable dans le cadre de l’Agenda 21 local. Quel rôle joueront ces Agendas dans le règlement de la ZAC Gramont ?

Si le Maire de Balma s’est prononcé publiquement en faveur de la participation des groupes de travail agenda 21 à l’élaboration du règlement de la ZAC, le calendrier présenté en réunion publique est pour le moins serré :
 concertation en novembre
 adoption du projet en décembre
 modification du PLU en mars

Ce délai nous semble bien court pour engager la concertation qu’il se doit, et se prononcer sur la vocation écologique ou pour le moins bio-climatique de cette ZAC. Un enjeu qui, à nos yeux, mérite de renoncer à toute précipitation pour s’engager vers une conception vraiment nouvelle de l’urbanisme sur Balma.

A ce jour, après plusieurs demandes répétées de l’APCVEB, une première discussion sur ce thème a finalement été planifiée pour le 11 Janvier prochain.