Gare à Garrouste
Le quartier de Lasbordes menacé par un trafic accru de poids lourds

Le tribunal administratif a rejeté par décision du 29 avril dernier, les requêtes déposées par la commune et l’association « Flourens en éveil » en vue d’interdire à l’entreprise Garrouste Béton de construire une centrale à béton à Flourens, dans la zone industrielle Vignalis/Madeleine.

Une décision de justice qui relance les menaces sur le quartier

Cette décision de justice relance ainsi un projet industriel combattu depuis cinq ans par les mairies de Flourens, Balma et Quint-Fonsegrives, avec le soutien actif de la population. Pour le quartier de Lasbordes, il se traduirait par un fort accroissement des passages de camions de gros tonnage, nuisibles au cadre de vie et aux activités riveraines.
Un trafic supplémentaire de poids lourds, évalué par le Collectif citoyen Laisse Béton à plus d’une soixantaine de passages quotidiens de camions malaxeurs (toupies) et semi-remorques, est à prévoir sur la route de Flourens, en plein centre du quartier de Lasbordes. S’agissant d’une route départementale, notre commune, pas plus que celle de Quint-Fonsegrives, ne sont en droit de l’interdire aux camions, comme nous l’ont précisé les spécialistes de la DDT (Direction Départementale des Territoires).

Sécurité et développement du quartier en question

L’APCVEB, qui s’est associée aux actions du Collectif, considère que l’implantation d’une centrale à béton dans la ZI de la Madeleine à Flourens constitue une menace sérieuse à Balma pour la sécurité des nombreux piétons se rendant au City parc, à la Maison de la Petite enfance et dans les commerces de proximité, ainsi que pour les habitants de la résidence Pierre Ribet.

Ce projet compromet les perspectives d’aménagement d’un quartier agréable à vivre, mixant habitat et commerces, et offrant toute la sécurité nécessaire aux déplacements à pied ou à vélo.

Sur la voie d’un compromis

Pour mémoire, suite à une pétition signée par plus de 800 personnes (dont 30 élus des communes de la Métropole), la Préfecture était intervenue auprès de l’industriel en juin 2018, à la demande des maires de Balma, Quint-Fonsegrives, Flourens et Drémil-Lafage et de Mme Corinne Vignon, députée de la 3ème circonscription. La société Garrouste avait alors accepté de renoncer à son projet de Flourens, en échange de la promesse d’une proposition de site alternatif d’implantation.

« Il n’y aura pas de centrale à béton à Flourens », annonçait la municipalité de Flourens le 26 juin 2018 dans un courrier distribué aux Flourensois.
Hélas, un an plus tard, en juillet 2019, faute de proposition concrète de la part de la Métropole, l’entreprise a relancé son chantier, immédiatement stoppé par un arrêté municipal interruptif des travaux à la suite d’une manifestation relayée par France3. La pétition atteint alors près de 1100 signatures.

Les associations agissent aussi avec la Métropole

Le Collectif propose alors la création d’un groupe de travail pluripartite, associant au niveau métropolitain, des élus, des aménageurs institutionnels, des représentants de l’administration et du monde associatif. Dirigé par Mme Dominique Faure alors vice-présidente de Toulouse Métropole en charge du Développement économique et de l’Aménagement des zones d’activités, cette structure a entamé la recherche d’un site alternatif, plus approprié à l’implantation d’une centrale à béton. Plus d’une dizaine de sites potentiels sont étudiés, mais la commission peine à trouver une solution satisfaisante, et se trouve mise en sommeil durant la période du COVID.

Elus et Métropole doivent relancer leurs actions

Aujourd’hui, les recours juridiques portés par la commune de Flourens et l’association « Flourens en éveil » viennent d’être rejetés par le tribunal administratif. Il est donc indispensable que nos élus locaux se remobilisent d’urgence, avec le soutien de nos élus départementaux et de notre députée, pour permettre la relocalisation d’un projet absolument inadapté à ce secteur de la Métropole.