Etat des pistes cyclables en Automne 2004

Le vélo à Balma

APCVEB: Le vélo à Balma

Article | 15 novembre 2004, par Renaud LAURETTE

Dans la dynamique de la journée sans voitures (le 22 septembre dernier), nous avons eu l’idée d’arpenter systématiquement les pistes cyclables de Balma, histoire de constater quelle est la réalité cycliste les jours où il y a vraiment des voitures. Le constat n’est pas brillant.

Plus de peinture que de vraies pistes

La première constatation est que la peinture contribue bien plus que de vrais aménagements à la constitution du réseau cyclable. En conséquence, si certains tracés sont d’une largeur correcte, d’autres deviennent purement symboliques et ne présentent aucune garantie de sécurité pour les cyclistes. Quelques exemples :

  • Avenue des Arènes : Du côté des habitations, le tracé est assez cahotique. En effet, il y a discontinuité entre le rond point des Aérostiers et le début de la piste ; celle-ci hésite entre route, puis trottoir, puis route, sans que l’on sache vraiment où elle passe au niveau du restaurant chinois ; enfin, après le virage "Intermarché", redevenue peinture sur route, elle se rétrécit pour s’achever brutalement au croisement de l’avenue Gérard Philipe : surprenant ... et dangereux ! Du côté de l’Hers, elle ne se raccorde pas davantage au rond point, et n’existe que sous forme d’un trait de peinture au milieu du trottoir, s’arrêtant brutalement dans le virage. Où va-t-on après ? Comment traverse-t-on le carrefour d’Intermarché ? mystère ...
  • Avenue des Mourlingues : Peinture à droite et à gauche de la route de Mons à l’avenue du Calvel, où la traversée du carrefour est correctement signalée, et protégée par un stop dans le sens de la descente. Aucune protection en revanche dans le sens de la montée. Le raccord à la route de Mons est très approximatif : les tracés disparaissent à l’approche du carrefour pour réapparaitre au delà. Comment nos enfants traversent-ils ? Ne parlons pas de la bande blanche, à droite en montant de Lasbordes vers l’église : un tracé si étroit dans une telle côte rend dangereuse toute montée en danseuse.
  • Boulevard Als Cambiots : enfin des pistes larges ! Le boulevard le permet. A tel point qu’on se demande même pourquoi ne pas faire là un vrai aménagement digne de ce nom.

Un ensemble de tronçons plus qu’un vrai réseau

La seconde chose qui frappe, en parcourant les pistes, c’est l’absence de continuité. En pratique, comment un adolescent habitant dans le centre se rent-il aux terrains de tennis ? Comment va-t-on de la Fount à la piscine ? de la Marqueille au collège ? et, demain, du Cyprié au Métro ?

Pour illustrer le propos, soulignons quelques situations surprenantes :

  • Avenue de la Plaine : La piste est très bien matérialisée entre le rond point des Aérostiers et celui de la Plaine : ce tracé (hormis le raccord aux Aérostiers) pourrait servir de référence. Mais quel dommage qu’il disparaisse sans raison entre le Rond Point de la Plaine et celui de Saliège ! Au delà il ne reste qu’un vague tronçon de cent mètres proche de la place des paveurs, situé de l’autre côté de la chaussée, et raccordé strictement à rien.
  • Avenue de Lagarde :un des axes structurant de la commune, large de surcroît, ouvrant sur le centre culturel, la mairie et le collège. Dispose-t-il de piste ? Non : pas un seul mètre.
  • Route de Mons Nous avons eu l’occasion de souligner que le réaménagement de cet axe, dans la portion allant de l’église au rond point As Cambiots, est plutôt réussi. Pourtant, là encore, la continuité fait défaut : aucun aménagement ne permet le contournement ou le franchissement du rond point, alors même que la matérialisation des pistes a été refaite en partant vers Mons et sur le boulevard As Cambiots. Un oubli ?
  • Le contournement du CEAT : On attend toujours la piste promise sur les plans du projet. Par la même occasion, il serait d’ailleurs judicieux de raccorder à quelque chose les tronçons perdus entre les transformateurs EDF de la rue St Jean. Peut-être à l’occasion du réaménagement du carrefour Arènes/St Jean/Bicentenaire ? Et, à y être, raccordons ce carrefour à la piste de l’avenue des Arènes et à celle de l’avenue du Bicentenaire.

Quel avenir pour les cyclistes ?

On le voit, il reste beaucoup à faire. Promouvoir les modes de transport doux au cours d’événements comme la journée sans voiture est une bonne chose, mais l’action concrète manque pour le moins de visibilité. On ne peut que regretter, par exemple, que le Comité Consultatif des Transports et de l’Environnement ne se réunisse pour ainsi dire plus. Avec qui peut-on débattre aujourd’hui de ces problèmes ? Alors que l’aménagement de la ville se redessine à l’occasion du PLU et du PDU, rediscutons concrètement et publiquement des aménagements à planifier.

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