APCVEB : 200 € pour 6 000 observations

AG 2020

APCVEB: AG 2020

Article | 27 novembre 2020, par (extrait de presse)

Article publié dans la Dépêche du Midi le 27/11/2020.

L’assemblée générale de l’APCVEB s’est tenue en visioconférence. Photo DDM, Emmanuel Vaksmann

Cela fait presque trente ans que l’association de protection du cadre de vie et de l’environnement balmanais (APCVEB) veille sur la ville. Un travail phénoménal que ses membres réalisent autour de la biodiversité, de la mobilité ou encore de l’urbanisme dans une commune dont la population a presque doublé en trois décennies, pour s’établir aujourd’hui à près de 17 000 âmes.

Du reste, l’assemblée générale que l’APCVEB vient de tenir en visioconférence dévoilait le bilan de ses groupes de travail et alimentait ses nouvelles perspectives. Avec le temps, l’association présidée par Renaud Laurette s’est imposée comme une force de propositions auprès de la municipalité balmanaise. Une réflexion sur le cadre de vie, le patrimoine, voire les ressources naturelles qui s’est traduite en 2015 par un agrément préfectoral dit "protection de l’environnement". Aussi, l’association vient d’intégrer un groupe "Balma en transition" en son sein (lire ci-dessous).

"Les élus n’assument pas leurs responsabilités"

Alors que les dossiers pris en main par l’APCVEB font l’objet d’un travail d’analyse approfondi, son inventaire participatif sur la biodiversité à Balma est à l’origine de près de 6 000 observations mises en ligne sur le site balma.biodiv.fr. Pour autant, l’association déplore la chute du montant de la subvention municipale qui lui est attribuée, soit 200 € en 2020. Une somme que François Saint-Pierre, membre de l’APCVEB, qualifie de "scandaleuse". Il précise : "Les élus locaux n’assument pas leurs responsabilités, ne participent pas aux réunions et n’invitent pas les associations pour discuter ou réfléchir. On a l’impression d’un repli complet de la puissance publique par rapport à la participation citoyenne. […] Le maire se présente comme un écologiste, mais ce n’est pas vrai ! Dans la mesure où l’on n’est pas écouté, si on n’élève pas la voix et qu’on ne tape pas du poing sur la table, à quoi on sert ?" Un constat partagé par Renaud Laurette, qui reconnaît avoir envisagé de renvoyer ladite subvention, qu’il juge également "scandaleuse par rapport à l’effort que cela représente, surtout en termes de démocratie participative".

Emmanuel Vaksmann