Un quartier qui n’intéresse plus que ses habitants ?

Groupe "Territoires"

APCVEB: Groupe "Territoires"

Article | 10 décembre 2003, par Renaud LAURETTE

Construit à partir de 1956, le clos St Pierre est l’un des tous premiers quartiers de Balma. Au fil des ans, les générations s’y renouvellent, créant une population diversifiée au milieu de laquelle il fait bon vivre. Les habitations sont régulièrement entretenues voire rénovées. Hélas, la voirie et les réseaux ne suivent pas cette tendance, et l’exemple de la rue de Bigorre reste bien isolé. A cette dégradation s’ajoutent des problèmes de circulation, qui ne font qu’augmenter avec la croissance de la commune. Les habitants du quartier s’inquiètent.

Une voirie qui vieillit et des réseaux hors d’age

Le plus vieux quartier de Balma affiche ses rides sur sa voirie. La rue de Bigorre, comme celle du Roussillon, refaite en 1998 devait servir d’exemple aux rues voisines. Les réseaux et l’éclairage ont été refaits, ainsi que la voirie. Mais depuis, plus rien. Les nids de poule se multiplient, les bordures se cassent, et la balayeuse ne peut déjà plus venir à bout de certaines ornières. Devant cet immobilisme apparent, les habitants s’inquiètent de voir programmer la rénovation de quartiers plus récents.

Interrogés à ce sujet, MM. COPPEY et CABANEL ont expliqué, le 16 octobre dernier, que la multiplicité des acteurs sur un tel chantier, ajoutée à la délégation au niveau départemental de certaines compétences municipales, rendaient difficile la programmation de ces actions. Certes, coordonner ces différents aspects permettrait de résoudre l’ensemble des problèmes en un seul chantier, mais de quelles garanties dispose-t-on vis à vis du respect de ces dates ? Une première programmation en 2003 a été repoussée, et l’on parle maintenant de démarrer les travaux en 2005. Que sera la réalité ? 2007 ? 2010 ?

Un stationnement anarchique

"A Balma, on ne stationne pas sur les trottoirs". Ce principe respectable est encore bien peu respecté, notamment rue de Provence, où le manque de civisme des usagers du tabac est flagrant. Les mères de familles avec leurs poussettes, les parents de jeunes enfants, voire les personnes en fauteuil, vivent là un véritable parcours du combattant. Comment expliquer à cette clientèle de passage que marcher 50 mètres ne nuierait à personne et rendrait à ce carrefour une physionomie acceptable (un stationnement unilatéral est possible rue de Provence, et des places de stationnement longent la totalité de la route de MONS). Faudra-t-il matérialiser le stationnement ? réhausser les trottoirs ? mettre un plateau piéton de traversée ?

Un carrefour dangereux

La route de Pin-Balma a fait l’objet en 2003, entre le quartier Lambert et le Riou-gras d’un réaménagement conséquent. Des chicanes ont été créées au niveau de la résidence du château et du chemin de Rigoulas et les trottoirs ont été recalibrés dans la traversée du quartier Lambert. On s’en réjouit, c’était nécessaire. Pour autant, quel dommage d’avoir interrompu l’effort à quelques mètres seulement du débouché de la rue de Provence, qui reste ainsi le dernier point noir de cette route dans la traversée de Balma. La chicane de Rigoulas, déjà lointaine, n’influe plus sur le ralentissement des voitures venant de Pin-Balma, tandis que celles qui arrivent du centre ville accélèrent au niveau de l’ancienne poste, pensant être déjà sorties de l’agglomération. Un miroir embué et partiellement cassé ne saurait être la seule réponse au danger que représente le carrefour.

Pour des engagements clairs

Le centre historique de Balma se dégrade. Pour en maintenir l’attrait, et à travers lui celui de l’ensemble de la commune, des mesures s’imposent. Les habitants du quartier et, avec eux, l’APCVEB attendent des élus des engagements clairs :

- une programmation explicite de rénovation de la voirie. La date de 2005 ne doit pas être une vague promesse mais un engagement concret de l’ensemble des intervenants : municipalité, syndicat d’électricité, service des eaux, etc. Il s’agit d’enfouir les réseaux EDF et télécoms, et de rénover les réseaux de gaz, d’eau et d’assainissement. Cela doit concerner l’ensemble des rues : Gascogne, Saintonge, Rouergue, Lorraine, Bourgogne, Provence et Berry (Bigorre et Roussillon ayant été traitées).
- un réaménagement du carrefour Provence/Pin-Balma : n’attendons pas qu’un accident réveille les consciences : un aménagement visant à réduire la vitesse en entrée et en sortie du coeur de ville doit sécuriser ce carrefour sans visibilité. Le réaménagement de l’îlot des anciennes Poste et Gendarmerie sera sans doute l’occasion d’insérer un rond-point, mais n’attendons pas : des dispositifs légers de ralentissement sont d’ores et déjà nécessaires.
- un aménagement du stationnement rue de Provence. Un marquage alterné et clairement identifié au voisinage du tabac retirera toute excuse aux comportements peu civiques de clients pressés, et rendra aux piétons l’usage des trottoirs.

La discussion se poursuit

Suite à une première réunion le 16 octobre dernier entre les élus et certains habitants du quartier, une seconde est prévue début décembre pour avancer sur ces différents sujets. Les avancées de ces réunions de travail seront ensuite présentées en réunion publique pour discussion avec l’ensemble des habitants du quartier. Attachée à l’information et à la participation des riverains concernés, l’APCVEB rendra compte des travaux et discussions. Nous continuerons à défendre une évolution harmonieuse des quartiers, dans le respect de la qualité de vie des riverains et de la commune.

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