Et si on plantait des choux ?

AG 2013

APCVEB: AG 2013

Article | 3 avril 2013, par Jean-Luc FOURNEAU

Cet article a été publié dans la lettre annuelle 2013 de l’association.

Balma comme l’ensemble de l’aire métropolitaine toulousaine est aujourd’hui confrontée, dans un environnement financier peu favorable, à de multiples défis :

  • Loger dignement l’ensemble des habitants ;
  • Leur assurer une mobilité satisfaisante ;
  • Garder (préserver ?) voire améliorer notre environnement en prenant en compte de multiples facteurs :
    • La biodiversité à protéger ;
    • la trame verte et bleue à mettre en place au cœur des aménagements urbains ;
    • les qualités de l’air et de l’eau, souvent très dépendantes des pollutions induites par les transports ;
    • L’accès à une nourriture saine – c’est-à-dire fraiche, de traçabilité connue, exempte de produits phytosanitaires – pour plus de 1,2 M d’habitants au sein de l’aire urbaine

Et si nous commencions par nous appliquer le « penser global, agir local » ?

Supposons que Toulouse Métropole favorise l’implantation de petites exploitations maraichères, respectueuses de l’environnement, dans la vallée de l’Hers quitte à transformer une partie de celle-ci en ZAP (zone agricole prioritaire) pour arrêter la spéculation immobilière sur ces terres limoneuses et partiellement inondables, idéales pour des cultures vivrières.

  • Cela permettrait de sanctuariser une bonne partie de la vallée de l’Hers qui avec celle de la Garonne (dont il ne reste plus que la composante bleue !) est une des composantes essentielle de la trame verte et bleue de l’agglomération.
  • Les espaces de respiration ainsi créés équilibreraient la densité accrue de l’agglomération, sans nuire à la consommation de l’espace ni à l’efficacité des infrastructures, notamment de transport.
  • La collectivité n’aurait pas à supporter le coût de l’acquisition de terrains nécessaire à la continuité de la trame. Ni d’ailleurs à supporter les frais qu’aurait engendrés l’entretien de ceux-ci, s’ils avaient été transformés en espaces verts et de loisirs.
  • Et, cerise sur le gâteau, les légumes, ainsi produits, à la traçabilité exemplaire, permettraient de renforcer la vente directe qui seule permet de pratiquer des prix compétitifs tout en rémunérant correctement producteurs et transformateurs. Citons outre les marchés de plein vent de producteurs, les circuits de l’économie sociale et solidaire : AMAP, paniers associatifs, magasins coopératifs (SICA) et plus récemment le premier drive fermier en Gironde.

Alors ? (pois) chiche !