Les réponses de Mme l’adjointe au Maire chargée de l’urbanisme

Groupe "Territoires"

APCVEB: Groupe "Territoires"

Article | 27 février 2004, par Renaud LAURETTE

A l’occasion de la lettre d’actualités de septembre 2003, l’APCVEB avait soulevé des questions sur les projets d’urbanisme. Anne-Marie SAUTEREAU, adjointe au Maire chargée de l’Urbanisme, nous a communiqué des éléments de réponse que nous vous livrons ci-dessous :

Maitriser la croissance

  • APCVEB : Les développements quasi-simultanés des ZAC du Cyprié et de Gramont ne vont-ils pas entraîner un accroissement trop rapide de la population ? Le chiffre de 17 500 habitants à Balma en 2015, objectif du projet de ville de 1998, ne sera-t-il pas dépassé ?
  • Mme SAUTEREAU : Le développement des ZAC du Cyprié et de Gramont s’effectuera de manière échelonnée, au rythme de 150 nouveaux logements par an au maximum, comme cela avait été prévu dans le projet de ville voté en 1998. Cela représente environ 450 nouveaux habitants par an, soit, en 2020, 7300 habitants de plus qu’aujourd’hui.

Le graphique ci-dessous montre que la projection de 450 habitants par an donne 21000 habitants en 2020, ordre de grandeur confirmé par le Maire lors de la cérémonie des voeux, qui parlait de 20.000 habitants.

Population de Balma

Remarquons que cette croissance, si elle bien conforme aux chiffres annoncés dans le projet de ville (on retrouve environ 17500 habitants en 2015), est tout de même supérieure à celle que la commune a connu de 1970 à 1990. En effet, le taux de croissance moyen était alors de 215 habitants par an, ce qui aurait donné environ 16000 habitants en 2020, soit 20% de moins que la prévision actuelle.

Attendons nous donc à une croissance qui ressemblera davantage à celle de la période 1990-1994 (515 hab/an) qui correspond à la construction de la Marqueille.

Rejoindre le métro en voiture

  • APCVEB : L’arrivée toute proche du métro à Gramont va-t-elle entraîner un accroissement important du trafic de transit (habitants des communes voisines vers Métro Gramont) avant que ne soit mis en place le futur boulevard de contournement à l’Est ?
  • Mme SAUTEREAU : L’accroissement du trafic de transit généré par l’arrivée du métro à Balma-Gramont est en cours d’analyse. De nouvelles études sur l’impact réel du métro seront effectuées au printemps, après les premiers mois d’utilisation.

Cette réponse est prudente. On regrette seulement que la demande répétée de l’APCVEB pour la mise en place d’un comptage systématique des véhicules avant et après ouverture du métro, n’ait guère reçu d’écho. En effet, on voit mal comment, en l’absence de référence, l’analyse de trafic pourra être conduite.

En attendant le Bus en Site Propre (BSP)

  • APCVEB : Comment les Balmanais rejoindront-ils le métro à Gramont avant la mise en service du BSP et sans utiliser leurs voitures ? L’arrivée des nouveaux Balmanais (ZAC Cyprié) va-t-elle entraîner des difficultés supplémentaires de trafic en particulier entre le Centre Ville et la station de Métro de Gramont ?
  • Mme SAUTEREAU : Afin de limiter l’utilisation de la voiture pour accéder au métro, les circuits des bus ont été modifiés et de nouvelles lignes créées pour aboutir à la station de métro de Balma-Gramont et à celle des Argoulets. Ces lignes desservent toutes les communes environnantes. Dans un second temps, des voies spécialement réservées aux bus seront construites, d’abord entre Gramont et le rond-point des Aérostiers, puis vers Quint-Fontsegrives. L’échéance de cette réalisation est prévue en 2005 pour le premier tronçon, et 2006 pour le second.

En effet, le redéploiement a eu lieu simultanément à l’ouverture du métro. Nous ne pouvons que nous réjouir d’avoir été entendus à ce sujet, sachant qu’il était initialement prévu que la ligne 72 soit maintenue dans sa configuration précédente (passage par la rue Louis Plana) jusqu’à la mise en route du Bus en Site Propre (BSP).

Ce redéploiement est par ailleurs un succès, tant sur le plan du temps total de parcours Bus+Metro que sur la fréquentation. Une seule ombre au tableau : les "trous" de 20mn aux heures de pointe (9h et 17h) sur les parcours passant par l’église. Espèrons que ce point se règlera rapidement, tout comme semble se régler le respect des heures de passages après quelques semaines de rodage.

Le boulevard de contournement

  • Mme SAUTEREAU : Le développement de Balma s’inscrit bien sûr dans le cadre plus large de l’agglomération. En tant que vice-président de la Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse, le Maire a demandé que soient inscrites à l’ordre du jour du prochain bureau des élus de la Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse (CAGT) les études pré-opérationnelles sur le boulevard de contournement à l’Est de Balma.

L’APCVEB, notamment au travers du Comité Consultatif de l’Urbanisme, a insisté plusieurs fois pour faire aboutir ce projet. A l’occasion de l’analyse de trafic faite dans le cadre du projet de Gramont, un bureau d’étude a mis en évidence la nécessité d’un tel boulevard. Cette démarche du Maire, qui va dans le bon sens, résulte notamment des conclusions de ce bureau, et de l’insistance du Comité à ce sujet lors de la réunion publique du 26 novembre dernier. Souhaitons maintenant que les élus, conscients du problème, aient la patience d’attendre les conclusions de cette étude avant de boucler le projet de Gramont, dont ce boulevard est un maillon essentiel.

Au delà de Balma

  • APCVEB : De façon plus générale, ne pourrait-on pas repenser le développement de la Ville de Balma, dans le cadre plus large de l’agglomération et de la région ? Pourquoi concentrer les populations (et leurs problèmes de logement, de transports, d’équipements ?) dans une agglomération de plus en plus saturée au lieu de développer des centres régionaux à taille plus humaine et offrant une meilleure qualité de vie ?
  • Mme SAUTEREAU : Comme toutes les villes de l’agglomération, notre commune va poursuivre son évolution, commencée il y a plus de trente ans. Nul ne souhaite un bouleversement de notre environnement. Au contraire, notre souci constant est de préserver ce qui fait le charme et l’attractivité de Balma : sa qualité de vie. Mais nul ne peut nier que notre ville va s’agrandir, se développer. Notre responsabilité est de veiller à ce que cela se fasse en concertation et en accord avec ses habitants.

Il est clair que notre question dépasse largement le cadre de l’urbanisme de Balma, et qu’elle ne peut obtenir de réponse au seul niveau de la commune. S’il nous semble de bon sens qu’une station de métro débouche sur un pôle d’activité plutôt qu’au milieu des champs, ne renonçons pas pour autant à un développement harmonieux de ce pôle. Prenons note de la bonne volonté des élus ; encourageons la concertation telle qu’elle se pratique dans le comité consultatif de l’urbanisme ; mais souvenons-nous également que quelques phrases du projet de POS de 2001, si elles avaient été retenues, auraient pu faire basculer ce bel équilibre.

Alors, sans faire aucun procès d’intention, restons vigilants. De nouvelles enquêtes publiques ont ou vont avoir lieu : informez-vous, prononcez-vous, et ensemble, participons activement à cette concertation.

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