Balma, un nouveau quartier de Toulouse ?

SCoT 2011

APCVEB: SCoT 2011

Article | 9 mai 2011, par Michel DUNAND

Cet article est extrait de la lettre annuelle 2011, distribuée à l’ensemble des balmanais avant l’Assemblée Générale.

L’année 2010 a été marquée par la mise à enquête publique du DOG (Document d’Orientations Générales) dans lequel se trouvent détaillées les prescriptions du SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) de la grande agglomération Toulousaine pour les 20 prochaines années.

Balma s’y trouve particulièrement impactée puisqu’il y est recommandé que nous absorbions 20% de l’urbanisation de la grande agglomération de Toulouse (qui regroupe 117 communes) ce qui pourrait correspondre à un accroissement de population d’environ 55 000 habitants. Ceci est le résultat d’une logique d’urbanisation des dernières terres constructibles présentes à l’intérieur d’une « couronne verte » délimitant autour de Toulouse une limite urbain-rural. Cela représenterait une emprise de 470 ha sur les 660 ha encore non construits de Balma.

Deux actions ont été menées par l’APCVEB : Porter activement les réflexions pour que l’Agenda 21 de Balma apporte une réponse à l’enquête publique et développer librement en tant qu’association une argumentation indépendante pour que Balma joue un rôle majeur dans de développement durable de l’agglomération sans pénaliser les Balmanais dans leur qualité de vie future.

Nous nous sommes axés sur l’analyse des documents et y avons trouvé un grand nombre d’incohérences telles que des terres protégées de faible qualité pédologique, l’absence de protection des terres de la vallée de Hers-mort inondables classée en cœur d’agglomération et non fortement protégée comme le recommande le SDAGE, des projets (ZAD) ou des réalisations (ZAC) d’urbanisation occupant notamment au sud de Balma entre la Saune et le ruisseau des Arnis, les dernières bonnes terres de la vallée de l’Hers-mort, des tracés de transports en commun peu compatibles avec les projets envisagés, des corridors écologiques mal protégés.

Ce taux d’urbanisation, en prévoyant d’urbaniser les dernières terres de bonne qualité, est de plus en contradiction avec un développement durable pérenne indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique, maintenir la biodiversité et permettre un approvisionnement alimentaire en circuit-court. Rappelons à cette occasion l’engagement de notre maire lors des dernières élections (article 4 de la charte) : « Les productions maraîchères et les élevages locaux, respectueux de l’environnement, sans OGM, sans engrais chimiques ni pesticides de synthèse et la commercialisation locale des productions sont favorisés sur la commune. L’usage de ces produits est privilégié dans la restauration collective municipale. »

Ces différents points ont été présentés et débattus à l’occasion d’une réunion publique organisée par l’APCVEB en janvier dernier. La réponse que nous avons faite est consultable et téléchargeable sur notre site – certains s’en sont inspirés librement.

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