La pollution lumineuse

Groupe "Territoires"

APCVEB: Groupe "Territoires"

Article | 10 mars 2004, par Patrick CALES

Cet article a été initialement publié dans la Lettre Annuelle 2004 de l’APCVEB, distribuée à l’ensemble des balmanais.

Comment concilier sécurité et confort avec économies d’énergie et moindre pollution lumineuse ?

L’éclairage des voies de circulation, des lieux publics ou d’habitation est un facteur essentiel de sécurité. Protéger les personnes et les biens est une priorité absolue. Cependant, « l’Association Nationale pour la Protection du Ciel Nocturne » (ANPCN) dans les rapports des congrès de Rodez de 1995 et 1998, met l’accent sur les points suivants :

  • L’alternance du jour et de la nuit règle les cycles biologiques fondamentaux. Sa modification entraîne des perturbations du comportement parfois critiques pour certaines espèces animales et végétales,
  • Les monuments ont aussi besoin d’une trêve nocturne pour éviter la prolifération de micro-végétaux destructeurs,
  • Les personnes vivant à proximité des villes ont perdu presque en totalité la vue d’un ciel étoilé.

Eclairer mieux en consommant moins, retrouver un ciel étoilé sans diminuer la sécurité des habitants : c’est possible !

Pour limiter les nuisances lumineuses et faire des économies d’énergie, les experts proposent d’utiliser des réflecteurs efficaces au sommet des lampadaires pour renvoyer la lumière vers le bas, d’éviter les lampadaires boules, et de remplacer les lampes à vapeur de mercure et les néons par des lampes à vapeur de sodium. Ces mesures permettent de concilier confort, sécurité et économie en améliorant le rendement lumineux. De plus, elles contribuent à préserver ce qui reste des beautés du ciel, la nuit, selon les recommandations explicites de l’U.N.E.S.C.O. et à moins perturber l’étude de l’Univers par les astronomes.

En ce qui concerne Balma, les voies et lieux publics sont en général éclairés par des lampadaires qui répondent aux exigences ci-dessus.
Par contre, des éclairages sous forme de globes lumineux qui envoient la lumière dans toutes les directions et en particulier vers le ciel où elle se perd, sont utilisés dans la plupart des rues et squares des lotissements. Leur efficacité lumineuse est donc réduite, leur fonctionnement plus coûteux car il n’est pas très utile d’éclairer les façades ou les nuages. Ils contribuent aussi à augmenter la pollution lumineuse.

Pourquoi un règlement d’urbanisme n’obligerait-il pas les promoteurs à éviter les éclairages omnidirectionnels et à mettre en place des lampadaires de meilleure efficacité. De rares lotissements de Balma sont déjà pourvus de lampadaires de hauteur réduite (de l’ordre de 3m) munis d’un chapeau réflecteur. Ces dispositifs pourraient être généralisés dans le cas de nouveaux programmes ou à l’occasion du renouvellement du matériel dans les lotissements plus anciens.

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